Le caractère invasif est une notion médicale qui a trait au franchissement des barrières du corps humain. En résumé, on considère comme invasif tout procédé médical demandant une pénétration plus profonde du corps humain qu’une simple prise de sang ; cette distinction peut-elle engendrer une distinction entre différents types de tests de paternité ? Assurément, oui. Au delà de la douleur plus ou moins grande qui y est associée, les méthodes d’examen invasives sont considérées comme ayant un certain facteur de risque pour le patient. Cette même logique se retrouve dans le test de paternité prénatal, comme nous allons le voir ci-dessous :

 

  • Le test de paternité invasif : il est celui qui demande d’aller chercher de la matière localement afin d’en retirer de l’ADN. Généralement, cela se traduit par une amniocentèse, qui consiste à prélever une petite partie du liquide amniotique dans le but de l’analyser. Les risques de cette méthode sont déjà connus, pour la mère comme pour le fœtus : infections, fausses-couches, blessure in utero… si bien que cette méthode est évitée chaque fois que cela se peut.
  • Le test de paternité non-invasif : il est la version la plus récente du test de paternité prénatal. Bien qu’une méthode via l’amniocentèse existait déjà, il était à juste titre considéré comme anormal de faire courir un risque à la mère et à l’enfant pour connaître l’identité du père. De là, une nouvelle méthode de test de paternité prénatal a été développée. Elle se base sur l’ADN fœtal libre, que l’on savait déjà depuis longtemps circuler dans le sang de la mère. Ce n’est qu’assez récemment que l’on a pu l’extraire afin d’en tirer les données nécessaires pour faire un test de paternité. Comment cela se passe-t-il dans la pratique ? Il suffit alors d’une simple prise de sang sur la mère, généralement à partir de la 8ème ou de la 10ème semaine de grossesse selon les laboratoires. De cet échantillon sanguin maternel sera extrait l’ADN de l’enfant, afin d’être comparé à celui du père.