De prime abord, ces deux services ont le même but : établir la filiation paternelle d’un enfant par l’analyse ADN. Pourtant, les sites qui proposent des tests de paternité font in distinguo très clair entre les deux. Comme son nom l’indique, le test de paternité « prénatal » se différencie du test de paternité classique en ce qu’il a lieu avant même la naissance de l’enfant. Concrètement, cela engendre-t-il une différence dans la procédure, les modalités de prélèvement, les résultats, les conditions… ? En l’occurrence, oui. Quelques unes subsistent, et il convient de les relever pour faire la lumière entre le test de paternité classique et le test de paternité prénatal :

  • Les conditions de réalisation : pour un test de paternité classique, les seuls impératifs tiennent au consentement des participants et au paiement de la somme demandée par le laboratoire. Pour un test de paternité prénatal, la grossesse impose d’autres conditions techniques tenant à la durée de la grossesse. En effet, on ne peut réaliser un tel test de paternité pendant les premières semaines. Les tests de paternité les plus performants en la matière proposent d’analyser l’ADN du fœtus dès la 9ème semaine d’aménorrhée, tandis que d’autres peuvent commencer à partir de la 10ème ou de la 12ème semaine.
  • Le type de prélèvement : normalement, l’échantillon standard pour un test de paternité est le frottis buccal. Il est évident que c’est impossible dans le cas d’un enfant encore dans le ventre de sa mère. Une méthode a donc été trouvée via le prélèvement sanguin : un échantillon de sang est prélevé sur la mère, ce qui évite tout dommage causé au fœtus contrairement à une amniocentèse. Ensuite, l’ADN do fœtus qui circule dans le sang maternel est isolé de celui ci. C’est ce qui permet de procéder au test de paternité sans toucher à l’équilibre du fœtus dans le ventre maternel.
  • Le prix : prélever l’ADN d’un enfant à partir du sang de la mère se révèle beaucoup plus compliqué que d’y accéder directement par un écouvillon rempli de cellules épithéliales. Par conséquent, un surcoût est appliqué lorsque le test de paternité nécessite de prélever l’ADN de l’enfant avant sa naissance.
  • Les résultats : comme pour les tests de paternité réalisés à partir d’échantillons non-standards, ceux qui sont faits de manière prénatale ont une valeur identique à ceux qui sont réalisés par frottis buccal. Le taux de fiabilité est strictement le même que pour n’importe quel autre test, puisque l’ADN utilisé est fondamentalement le même.