Comme il a déjà été expliqué sur ce site, la différence principale entre le test de paternité légal et le test de paternité judiciaire tient au contrôle des différentes étapes. C’est pourquoi il est beaucoup plus difficile de falsifier un test de paternité ordonné par un juge, puisqu’il a lieu en centre agréé sous l’ œil attentif d’un opérateur spécialisé dans ce domaine. Malgré cela, des tentatives de passer outre ces dispositifs sont régulièrement avortées. En voici deux ayant poussé cette volonté plus loin que la plupart des autres :

  • Thomas Kenny – Ce jeune britannique de 25 ans trompait sa compagne avec une maîtresse. Entretenant les deux liaisons en parallèle pendant un certain temps, cette maîtresse a fini par lui annoncer qu’elle était enceinte. Kenny s’est alors dégagé de toute responsabilité, en expliquant clairement qu’il ne reconnaîtrait jamais l’enfant et ferait tout pour éviter de participer à son éducation. Malgré cela, la jeune femme a engagé une procédure judiciaire, suite à laquelle un juge a ordonné qu’un test de paternité légal soit réalisé. Thomas Kenny a alors eu l’idée d’envoyer à sa place un ami lui ressemblant vaguement pour subir le prélèvement d’ADN. La supercherie a été rapidement découverte, et Kenny s’est retrouvé avec une poursuite pour tentative de fraude en plus de la procédure de recherche de filiation qui le visait. Lors de son procès, le juge a tenu bon d’expliquer pourquoi cette tentative était tout sauf acceptable. À l’avocat de l’accusé qui arguait que Thomas Kenny était un bon père avec les deux enfants qu’il avait déjà de sa compagne officielle, le juge a répondu que cela ne l’a pas empêché de renier un enfant qu’il savait être le sien. En outre, si la tentative de fraude au test de paternité avait réussi, ça aurait été à la société anglaise de payer plusieurs dizaines de milliers de livres en allocations versées pour les besoins primaires de l’enfant.
  • L’enlèvement en Serbie – Cette affaire commence non pas par un test de paternité, mais par une tentative d’enlèvement. C’est en plein après-midi à Belgrade que trois individus arrachent des bras de sa mère une jeune enfant, qu’ils embarquent en voiture avant de fuir à toute allure. Rapidement, les témoins alertent la police, qui se lance au trousse des trois kidnappeurs. La course-poursuite dure plusieurs heures, nécessitant plusieurs patrouilles ainsi que l’intervention d’un hélicoptère. Une fois capturés, les ravisseurs sont interrogés par la police serbe. C’est à ce moment que les autorités apprennent le motif surréaliste qui a poussé les trois protagonistes à enlever cette fillette. En fait, il s’agissait pour eux de ramener l’enfant en France, ou l’une des kidnappeuses devait passer un test de paternité légal. L’idée était d’intervertir le véritable enfant visé par le test de paternité avec celui qui venait d’être enlevé. Malgré la promesse des trois suspects qu’ils comptaient ramener l’enfant une fois le test de paternité passé, les pires spéculations ont été faites quant à cette tentative ratée. Certains ont ainsi été jusqu’à parler de réseaux criminels organisés.