Ici, tout dépend du type de test de paternité envisagé. Dans sa version classique, le test de paternité prend environ 5 à 7 jours pour être traité par le laboratoire. Il faut y ajouter les délais d’envoi et de réception, qui allongent la durée totale de quelques jours. Cette hypothèse correspond au meilleur des cas, c’est à dire une réalisation tout ce qu’il y a de plus normale du test de paternité. Elle inclut donc tout d’abord un prélèvement standard à base d’un frottis buccal, afin d’optimiser l’extraction de l’ADN par le laboratoire. Elle implique également une bonne réactivité du client, du laboratoire, ainsi que des délais postaux raisonnables. C’est à la réunion de ces conditions idéales que le délai de 5 à 7 jours pourra être tenu. La plupart des tests de paternité entre tout à fait dans ce cadre, ce qui fait que les traitements rapides constituent la majorité des cas. À l’inverse, les cas plus particuliers peuvent mener à un allongement des délais selon des critères qui leur sont spécifiques.

Nous parlions plus haut d’échantillons standards, qui sont faits pour optimiser le travail du laboratoire quant à l’isolation de l’ADN. Cela inclut qu’à l’opposé, il existe des échantillons non-standards. Ces derniers peuvent tout à fait servir de support pour extraire l’ADN du père présumé ou de l’enfant, mais la difficulté de l’opération dépend avant tout de leur nature et de la manière dont ils ont été conservés. Les échantillons non-standards ne sont donc pas égaux entre eux. Un test de paternité réalisé avec un prélèvement sanguin aura par exemple plus de chances de réussir qu’en utilisant un mégot usagé retrouvé dans les ordures. Cette difficulté d’extraction peut dont allonger les délais de réalisation selon le type d’échantillon envisagé et les manipulations qu’il nécessite.

Un autre facteur d’allongement des délais peut concerner des conditions particulières au test de paternité. Le cas des jumeaux est à ce titre très parlant, puisque les analyses prennent plusieurs semaines là où elles prennent normalement plusieurs jours. Dans ce cas précis, l’allongement dans le temps des manipulations est dû au fait qu’il faut différencier les jumeaux, qui sont nés avec le même ADN. Il ne s’agit donc plus d’étudier une quinzaine ou une vingtaine de marqueurs génétiques, mais tout le génome des deux jumeaux afin de relever les infimes mutations qui peuvent permettre de les différencier génétiquement. Un autre cas d’allongement des délais est le test de paternité prénatal. Comme le fœtus est encore dans le ventre de la mère, il ne peut subir de frottis buccal. La méthode consiste donc ici à d’abord faire une prise de sang sur la mère, sang duquel on isolera ensuite l’ADN fœtal qui y circule. Ces procédé prennent évidemment plus de temps que le traitement d’un simple échantillon standard, et entraînent également un surcoût en raison des difficultés de traitement qu’ils présentent comparativement à un échantillon standard.