Avant de procéder au test de paternité, le laboratoire effectue divers tests sur les échantillons. Ces contrôles préalables servent à vérifier que l’on est bien en présence de l’ADN d’un père présumé, et non d’autre chose pour une quelconque autre raison. C’est pour cela que plusieurs possibilités peuvent amener à ce qu’un échantillon soit refusé par le laboratoire (auquel cas il sera demandé au client de procéder une nouvelle fois au prélèvement ou à l’envoi d’échantillons valides) :

  • L’échantillon du père présumé n’est pas masculin : le test de paternité vise à rechercher le père d’un enfant ; ce faisant, il va de soi que l’échantillon du père présumé sera obligatoirement du sexe masculin. Il arrive pourtant que des mères cherchent à obtenir un résultat positif en substituant leur propre ADN à celui du père présumé. Heureusement, les laboratoires savent repérer ce genre de fraude.
  • L’échantillon n’est pas d’origine humaine : corollaire de l’exemple précédent, il arrive aussi que certaines personnes mettent de l’ADN animal dans l’enveloppe d’un participant. La manœuvre vise clairement à obtenir un test de paternité invalide à l’arrivée, sauf que le laboratoire contrôle systématiquement l’origine humaine de l’ADN avant de passer à la suite des manipulations.
  • L’échantillon est trop altéré : par nature, les échantillons non standards présentent une qualité et un état de préservation variables. C’est pourquoi les sites marchands les présentent généralement sous forme de tableau, avec un pourcentage de réussite indiqué en marge. Ce nombre représente en fait les chances de réussite du laboratoire pour extraire l’ADN à partir d’un échantillon de type X ou Y. Par exemple, il est plus difficile d’extraire l’ADN d’une dent que d’un flacon de sang. Statistiquement, il se peut donc que le laboratoire ne puisse pas extraire assez d’ADN du père présumé pour mener le test de paternité jusqu’au bout/
  • L’échantillon présente plusieurs ADN : c’est généralement le cas de figure rencontré lorsqu’il y a contamination. La contamination signifie qu’un ADN étranger est entré en contact avec l’échantillon avant sa mise en enveloppe. Une fois arrivé au laboratoire, l’écouvillon comportera alors plusieurs ADN et plus seulement celui du participant ; et comme le laboratoire n’a aucun moyen de savoir lequel (ou lesquels) écarter, l’échantillon sera tout simplement refusé.