Thomas Kenny habite au Royaume-Uni. Il a 25 ans, un travail, une compagne et deux enfants. En parallèle de cette vie tout à fait banale, Thomas Kenny a une maîtresse. Il la fréquentait régulièrement, jusqu’à ce qu’elle finisse par tomber enceinte. Le jeune homme cherchera alors à la convaincre d’avorter par tous les moyens, ce en quoi il échouera à plusieurs reprises. C’est à partir de là que le ton finira par complètement changer : dès ce moment, Thomas Kenny assure qu’il fera tout pour ne pas assumer la charge de cet enfant. Même après la naissance, le père tient sur ses positions et refuse de reconnaître l’enfant. C’est donc tout logiquement que son ancienne maîtresse engage une action devant le tribunal afin de faire reconnaître la filiation dudit enfant. La procédure suit son cours, et le juge finit par ordonner que soit réalisé un test de paternité pour savoir quelle partie dit vrai dans cette affaire.

C’est là que Thomas Kenny met son stratagème en place : il convainc un collègue de se rendre au laboratoire à sa place afin d’y passer le test de paternité. Bien évidemment, la manœuvre vise à ce que le résultat du test de paternité soit négatif, malgré que Thomas Kenny soit bien le père biologique. Pourtant, la supercherie est très rapidement remarquée lors du contrôle de l’identité des participants au test de paternité. Il se trouve que le collègue en question ne ressemblait qu’assez vaguement à celui qui devait originellement passer le test de paternité. Dans la mesure où cet acte constitue une infraction pénale, Thomas Kenny est cette fois renvoyé devant le tribunal afin d’être jugé pour cette tentative de fraude. C’est alors le juge Philip Parker qui sera en charge de juger l’affaire, et le moins que l’on puisse dire est qu’il est très critique à l’égard du père fraudeur.

Il rappelle au jeune homme – à très juste titre – que si le test de paternité avait été négatif, c’est l’État britannique qui aurait pris en charge la pension à verser pour l’enfant à hauteur de 5000£ par année jusqu’à la majorité légale. À cela, il ajoute que Thomas Kenny n’a pas hésité une seconde à désavouer son enfant pour gagner de l’argent et échapper à ses responsabilités, faisant voler en éclat l’image de père aimant ses deux précédents enfants que voulait donner la défense. Finalement, le jeune père sera condamné à une amende, aux frais et dépens de justice, mais aussi à 6 mois de prison. La mère de l’enfant quant à elle, ne désire plus avoir aucun contact avec cet homme qui était prêt à laisser son enfant dans une situation difficile plutôt que de payer une pension mensuelle. Reste à savoir quelle sera la condamnation dont écopera son complice, qui lui aussi a contribué à cette tentative de fraude au test de paternité.