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Tout comme les êtres humains, les animaux sont des êtres vivants disposant d’un ADN propre. Les techniques classiques d’analyse génétique peuvent donc leur être appliquées, et plus particulièrement le test de paternité. Bien évidemment, ce ne sont dans ce cas pas des pensions alimentaires ou des reconnaissances de filiation qui sont en jeu. Par contre, le test de paternité chez les animaux se révèle très utile pour en connaître l’origine, et donc le taux de diversité génétique dans des populations en voie d’extinction, par exemple. Les laboratoires en s’y trompent d’ailleurs pas : ils sont de plus en plus à proposer des tests de paternité vétérinaires. En voici 5 exemples qui témoignent de la diversité de cette pratique :

  • Un test de paternité sur un python : un zoo de Louisville aux États-Unis d’Amérique a eu l’étonnante surprise de voir un de leur pythons avoir des petits. Pourquoi une surprise ? Car l’animal n’avait vu aucun mâle de son espèce depuis plusieurs années. Pour déterminer si le cas tenait de la rétention de gamètes longue durée ou de la parthénogenèse, des tests de paternité ont été effectués.
  • Un test de paternité sur les chiens : une récente étude a révélé que la filiation connue de 20% des chiens était erronée, de manière volontaire ou non. La nouvelle n’a pas été du goût de nombreux éleveurs canins, puisque l’achat de chiens de race se fait justement en fonction de la parenté de l’animal entre autres. Des tests de paternité canins ont donc été mis en place par des laboratoires, afin de vérifier si les documents de l’animal disent vrai sur sa filiation.
  • Un test de paternité sur une mule : au Maroc, une mule a mis au monde un petit. Il n’y aurait eu là rien d’étonnant si les mules n’avaient pas été une race habituellement stérile. D’emblée, le test de paternité s’est donc révélé être un premier angle d’attaque pour comprendre comment cet animal habituellement non-fertile a pu être fécondé et avoir une grossesse. Depuis les quelques siècles où l’on recense ces cas, seuls une grosse vingtaine ont pu être comptabilisés.
  • Un test de paternité sur les poissons-scies : au cours d’une étude de routine, des scientifiques américains ont procédé à une étude sur une population de poissons-scies en Floride. L’espèce est en voie de disparition, le but était donc de contrôler la diversité génétique de l’espèce par la réalisation de plusieurs tests de paternité. Les résultats ont été surprenants à plusieurs titres, mais surtout pour un cas particulier : certains spécimens n’avaient pas de filiation paternelle. Le cas serait donc une parthénogenèse, mécanisme que l’espèce aurait développer pour pallier au manque de représentants mâles afin d’éviter de disparaître.
  • Un test de paternité sur les pandas : l’espèce étant en danger d’extinction, sa population est très surveillée, notamment en captivité. C’est également l’occasion pour les vétérinaires et zoologues d’étudier la parenté de ces animaux par le biais de tests de paternité.