L’avant-centre de l’OM André Pierre Gignac se retrouve lui aussi dans les tracas judiciaires d’une procédure en reconnaissance de paternité. En l’espèce, Gignac et Cécile S. se sont rencontrés il y a quelques années. Les contacts se sont prolongés, puis Cécile S. est tombée follement amoureuse du joueur, avec qui elle a eu une relation pendant quelques temps. Alors qu’elle était sous traitement hormonal (pilule), un accident arriva et elle tomba enceinte. Cécile S., toujours amoureuse, décida néanmoins de garder l’enfant tout en précisant qu’elle était prête à en assumer les conséquences si Gignac n’était pas prêt. Une petite Marie naquît, mais la situation ne se clarifia pas : le jouer de football avait toujours des contacts avec Cécile S., mais se refusait à établir sa paternité avec l’enfant. Son ancienne compagne lui a alors posé un ultimatum : soit Gignac sortait de sa vie, soit il reconnaissait la paternité de l’enfant. C’est en août 2012 qu’excédée par le comportement ambiguë de Gignac, Cécile S. entame une procédure en reconnaissance de paternité. Le Tribunal de Grande Instance accédera à sa requête en vertu de l’article 16-11 du Code civil, et ordonnera à André Pierre Gignac de se soumettre à un test de paternité. Rendez-vous sera alors pris à l’Institut Français des Empreintes Génétiques, où le joueur acceptera de venir dans un premier temps. Le jour arrivé, il ne se présentera pas, comme l’y autorise l’article 16-10 du Code civil. Néanmoins, ce refus de sa part peut être déduit en fonction des circonstances comme une preuve supplémentaire de paternité. À ce stade, Cécile S. devra établir la paternité de la petite Marie par tous les autres moyens, et en l’occurrence les faits ne semblent pas jouer en faveur de Gignac. On apprend ainsi que le prénom même de Marie tient beaucoup de son fait ; qu’il ne nie pas avoir eu de relation avec Cécile S. pendant la période de conception de l’enfant, même s’il ne considérait pas cette union comme exclusive ; qu’il a passé le premier Noël de Marie avec Cécile S. et ses parents ; qu’il a versé 2 500€ sur la liste de naissance de l’enfant… Bien que l’affaire ne soit pas encore jugée de manière définitive, les risques d’établissement judiciaire de la paternité ne sont pas négligeables. Dans cette hypothèse, le joueur de l’OM devrait assurer financièrement sa part de l’éducation de Marie en versant une pension ou un capital, avec effet rétroactif (en sachant que l’enfant a plus de 4 ans au moment de l’affaire). Puisque la preuve génétique ne peut être établie, elle devra se faire par la preuve d’une possession d’état, ce qui est plus difficile mais pas impossible. Les critères recevables pour cette possession d’état sont énumérés à l’article 317-11 du Code civil, comme les trois critères classiques du « nomen » (le nom), de la « fama » (la réputation) et le « tractatus » (le traitement). Au vu du comportement de Gignac pendant et après la grossesse, il est légitime de se demander si la filiation de Marie peut être établie par ce biais. C’est ce que tranchera la justice dans les suites de cette procédure qui dure déjà depuis plusieurs années.