Très souvent, on parle pour un test de paternité de « l’enfant » et « du père présumé ». Pour ce second, il peut s’agir de tout individu que l’on soupçonne (à juste titre ou non) d’être le père biologique d’un autre. Malgré cette appellation de « père » et l’idée que l’on peut s’en faire, les résultats peuvent parfois être surprenants : en 2015, un test de paternité a révélé qu’une quadragénaire australienne était enceinte d’un enfant de 12 ans. Inversement, il n’y a pas de limite d’âge à cette notion, et on a beaucoup moins de mal à imaginer un père présumé très vieux qu’un père présumé très jeune.

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En ce qui concerne l’enfant en revanche, l’expression est un peu plus ambiguë. Dans son acception commune, le terme renvoie à une personne de très jeune âge, ou tout du moins mineure. Pourtant, il n’est pas exceptionnel que ces « enfants » soient des adultes tout à fait accomplis. C’était par exemple le cas d’Ingrid Sartiau et Alberto Sola Jimenez en Espagne. Ces deux quinquagénaires souhaitaient en effet réaliser un test de paternité pour prouver que Juan Carlos (l’ancien roi d’Espagne) était leur père biologique. De même, un américain d’une soixantaine d’années a retrouvé son père à la fin de sa vie suite à la découverte d’une lettre dissimulée pendant tout ce temps par sa mère.

En droit français, la problématique se pose de manière un peu différente. En effet, l’enfant dispose de 10 ans après sa majorité pour engager une action en recherche de filiation. Avant ce délai, il est mineur, et c’est donc son représentant légal qui agit en justice. C’est pourquoi dans la plupart des actualités relatives au test de paternité, ce sont des mères que l’on voit agir en justice pour l’enfant. Cependant, rien n’empêche à un père d’en faire de même. La loi considère en fait que le représentant légal est présumé agir dans l’intérêt de l’enfant.

Une fois la majorité passé, l’enfant dispose de 10 ans pour agir comme nous le disions plus haut. En France, cela revient donc à poser la limite de 28 ans pour faire une action en recherche de filiation. Passé ce délai, il existe pourtant d’autres alternatives. Par exemple, il est possible de faire une action aux fins de subsides. Cette procédure consiste à rechercher – au vu des éléments apportés au dossier – la personne qui est la plus susceptible d’être un parent biologique de l’enfant (et donc de pourvoir financièrement à son éducation). Les textes prévoient que la preuve se fait par tous moyens ; dans la réalité des prétoires, cela se traduit par un test de paternité.