Un proverbe romain énonçait déjà que « la mère est sûre, le père ne l’est pas ». C’est ce qui fait tout l’intérêt du test de paternité, qui permet de mettre des certitudes là où plane fortement le doute. Un sondage mené récemment tend à confirmer cette tendance. C’est le site ashleymadison.com qui révèle cette information, faisant ainsi parler de lui pour une autre actualité que le piratage de masse dont il a récemment été victime. Une enquête a été menée auprès de 104 937 femmes inscrites sur le site âgées entre 25 et 55 ans. Le thème de l’enquête était la liaison entre l’adultère et la filiation. Pour mieux comprendre le phénomène, il leur a été demandé de différentes manières si elles étaient sûres de la paternité de leur enfant.Les résultats ont alors été les suivants :

  • 56,4% des femmes interrogées expliquent que ce doute concerne le dernier des enfants, c’est à dire le cadet ou l’enfant unique
  • 14,6% des femmes interrogées disent ne pas être certaines de la paternité d’au moins un de leurs enfants
  • 8,6% des femmes interrogées indiquent que leur mari élève au moins un enfant qui n’est pas le sien sans le savoir
  • 6,2% des femmes interrogées reçoivent en secret une aide financière de la part du véritable père

Au vu de ces données, ce sont donc au moins 15 321 tests de paternité qui risquent de révéler quelques surprises à des conjoints qui se pensent pères. Cette information reste toutefois à relativiser, et surtout doit être replacée dans son contexte. Elle n’est tout d’abord pas représentative de toute la population, mais seulement d’un segment inscrit sur le site ashleymadison.com. Or, ce site est justement spécialisé dans la rencontre adultérine, ce qui constitue un biais certain qui empêche que l’on applique le taux de 14,6% au reste de la population.

Reste que le site enregistre une croissance fulgurante chaque année qui passe, ce qui laisse penser que ce taux risque d’augmenter. Ce sondage a par ailleurs été réalisé pour la fête des pères, qui engendre apparemment 375% d’inscription en plus que la moyenne des autres jours. Ce chiffre serait d’ailleurs corrélé avec un autre constat, qui est que les hommes sont beaucoup plus infidèles à cette période. Est-ce à dire que les infidélités engendrées de cette manière feront elles aussi grimper l’utilisation du test de paternité ? Ce sera cette fois aux laboratoires de le dire, afin de voir si les statistiques de l’infidélité et celles du test de paternité sont en adéquation.