Pourquoi utilise-t-on le test de paternité sur des animaux ?

 

L’utilisation du test de paternité sur des animaux se fait généralement dans un but scientifique. Il se peut toutefois que dans des cas comme celui des chiens de race, le test de paternité vienne pallier une suspicion quant à l’originalité des documents de l’animal. Dans d’autres situations, ce test de paternité peut renseigner sur :

– La consanguinité : cette donnée est importante car révélatrice de la diversité génétique au sein d’une espèce. Si le taux de consanguinité est trop important, cela peut signifier que les membres de cette espèce n’ont plus assez de partenaires pour se reproduire uniquement avec des individus ne leur étant pas apparentés.

– La parthénogenèse : paradoxalement, la reproduction non-sexuée peut être reconnue à l’aide d’un test de paternité, en quelque sorte. Concrètement, il s’agit de vérifier l’ascendance génétique des individus en analysant le patrimoine de leur père, et de la mère. Dans le cas d’individus nés par parthénogenèse, on ne trouvera justement pas de caractéristiques paternelles.

– L’hérédité des caractères : lorsque les animaux sont élevés et sélectionnés pour leurs caractéristiques, l’ascendance joue un rôle très important. On peut par exemple imaginer des chiens de concours comme dans l’exemple ci-dessus, mais aussi des poulains issus d’étalons pur sang, des chats de races onéreuses… Dans ces cas là, le prix de l’animal justifiera assez facilement un investissement dans un test de paternité, afin de vérifier s’il n’y a aucune arnaque sous-jacente.

– La transmission des maladies héréditaires : chez l’homme comme chez l’animal, certaines anomalies se transmettent génétiquement par les parents. Pour étudier de tels cas, il faut donc d’abord bien s’assurer que les spécimens analysés ont réellement l’ascendance génétique qu’on leur connaît officiellement. C’est de cette manière que l’on s’est rendu compte que 20 % des chiens n’avaient pas pour parents les animaux indiqués sur leur livret. Des conclusions similaires – mais dans des proportions moindres – ont été faites sur des êtres humains, le taux de discordance de paternité pouvant varier entre 0,5 et 10 % selon les groupes analysés.