Le 24 juillet dernier, un vol en partance de Ouagadougou pour Alger avait disparu moins d’une heure à la suite à un décollage effectué dans des conditions météorologiques peu favorables. On retrouvera ce vol un peu plus tard, écrasé au Mali. Étant donné la violence d’un tel accident, aucun des 116 passagers ni le pilote n’ont survécu à l’impact. On sait simplement que les victimes étaient des ressortissants français, algériens, libanais et burkinabés. Pire : étant donné l’état dans lesquels les corps des victimes ont été retrouvées, il est impossible de procéder à une identification visuelle.

Maintenant que l’épave est découverte, les missions des enquêteurs seront en priorité la recherche des causes de cet accident et l’identification des corps. Dans le cas de l’identification des victimes, les deux vont toutefois de pair ici. Sachant que l’épave de l’avion n’a pas été découverte le jour même de l’accident et qu’on relate des conditions météorologiques peu favorables, l’identification des corps n’en sera que plus difficile. La pluie et le vent ont emporté des traces et des éléments avec eux, les échantillons disponibles s’en trouvent fortement limités. Idéalement (et généralement), le test ADN se fait sur la base d’un prélèvement sur une trace fraîche, isolée, et conservée dans des conditions propices à freiner sa dégradation.

Or dans le cas présent, le crash a réduit les victimes en lambeaux, calcinés pour certains, tandis que les autres échantillons possibles ont été pulvérisés par la violence du choc ou emportés par les conditions climatiques. Cette identification est toutefois primordiale. Elle permettra tout d’abord de rapatrier les restes à leurs familles respectives. Celles ci pourront alors rendre hommage à leurs morts comme il se doit, et leur donner une sépulture. D’autre part, certifier l’identification d’une victime par un test ADN permettra de déclencher pour leurs familles l’octroi de dédommagements par les assurances. Le gouvernement algérien a également été dans ce sens, promettant des aides aux familles des ressortissants algériens morts au cours de ce crash afin de pouvoir leur donner une sépulture décente. Quant à la cause de l’accident, l’hypothèse terroriste a été avancée au début mais se trouve maintenant peu probable. Les conditions d’un tir de la précision requise dans un tel cas paraissent difficilement démontrables en l’espèce, tandis que la théorie des mauvaises conditions climatiques semble se confirmer de plus en plus.

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