Test de paternité : seriez-vous prêts à vous y soumettre ?

Plus de 20 000 tests de paternité sont commandés chaque année sur internet. Il y a deux cas à distinguer : le premier est le test de paternité légal. Il est demandé par le juge dans le cadre de la loi. Le père présumé doit faire ce test, son refus peut être interprété comme un aveu par le juge. Dans ce cas, il est préférable de s’y soumettre.

Le second cas est le plus répandu : le test de paternité sur internet. Il n’est pas légal en France mais les sites internet passent par des laboratoires étrangers, ce qui rend possible la réalisation du test adn. Si votre enfant vous demandait de faire un test de paternité, accepteriez-vous ? Entre les enfants adoptés et les tromperies au sein des couples, les doutes vont bon train.

Même si vous n’acceptez pas de vous soumettre à ce type de test, il est possible de le faire sans votre accord en utilisant un objet personnel comme un brosse à cheveux pour extraire des cheveux ou une brosse à dents. Encore mieux : si l’un de vos enfants souhaitent savoir si vous êtes son père, il peut très bien faire un test de fraternité avec son frère ou encore un test avunculaire avec sa nièce (la fille de son frère). Des manières détournées si vous ne voulez pas faire un test de paternité ou si vous ne devez pas être au courant.

Savoir d’où l’on vient est un besoin humain. Les personnes nées sous X sont à la recherche d’indices pour retrouver un membre de leur famille. Les enfants qui ne ressemblent pas à leurs parents ou à leur fratrie peuvent soupçonner de ne pas être un enfant biologique. Aujourd’hui, le test de paternité est accessible grâce à internet et le mensonge ne peut plus perdurer.

Source : http://www.ouest-france.fr/societe/justice/test-de-paternite-pour-la-cedh-un-refus-peut-etre-retenu-comme-preuve-3511323