L’association Beyond conseille à ces jeunes syriennes de faire un test de paternité. Salima et Sahar sont des réfugiées syriennes qui racontent leur histoire. A 18 ans, elles habitent dans des camps à Saadnayel. A cet âge là, elles ont déjà été mariées puis divorcées. Aujourd’hui elles sont prises en charge par la fondation Beyond qui permet d’aider les femmes en difficulté. Voici le témoignage touchant de ces 2 jeunes filles.

Leur parcours se ressemble fortement. Avant leur mariage avec un homme beaucoup plus âgé, elles vivaient chez leurs parents qui les battaient très souvent. Pas le droit de sortir pour ces jeunes filles. A 14 ans, un homme fait une demande en mariage qui est acceptée. Sahar raconte qu’elle était effrayée par les relations sexuelles. Son mari lui faisait boire de l’alcool tous les soirs pour la détendre et lui permettre d’avoir des relations sexuelles. A la fin, elle est habituée à passer un mauvais quart d’heure. Elle tombe alors enceinte et l’homme de 60 ans l’accuse d’infidélité, il la bat souvent. Il ne reconnaîtra pas l’enfant. La fondation Beyond lui conseille de faire un test de paternité pour contraindre l’homme à reconnaître l’enfant et à subvenir à ses besoins. Le test de paternité est une valeur sûre, s’il y a concordance de l’ADN, elle a une chance de percevoir une pension alimentaire pour élever l’enfant.

Salima, elle, a épousé un libanais qui la bat presque tous les soirs parce que l’eau du bain n’est pas assez chaude par exemple. Il la force à avoir des rapports sexuels et elle fait des hémorragies à plusieurs reprises. Elle n’ira pas voir de médecin. Elle prend la fuite et rentre chez elle. Il lui aura fallu 2 longues années avant de pouvoir recommencer à se reconstruire. Aujourd’hui, c’est elle qui met en garde les jeunes filles contre le mariage précoce.

Source : https://www.lorientlejour.com/article/1058582/-les-relations-sexuelles-meffrayaient-il-mobligeait-donc-a-boire-de-lalcool-tous-les-soirs-.html