Test de paternité : au Maroc, une pétition circule en ce moment pour défendre les enfants nés hors mariage. Dans ce pays, les enfants issus d’un couple non marié ne jouissent pas des mêmes droits que les autres, une véritable injustice. Même si on apporte la preuve de la paternité via un test de paternité, le traitement de ces enfants reste injuste.
Le 20 septembre dernier, une association appelée INSAF a mis en ligne une pétition pour que »tous les enfants du Maroc jouissent des mêmes droits fondamentaux quel que soit le statut de leurs géniteurs au moment de leur conception ». Cette association défend les droits des femmes et des enfants depuis 1999. L’INSAF demande que soit abrogées »toutes les dispositions juridiques discriminatoires établissant des différences entre les enfants nés lors de et hors mariage, en particulier dans le Code de la famille ».
Cette pétition s’adresse directement au chef du gouvernement, Saadeddine El Othmani. Pour le moment ce dernier ne s’est pas exprimé sur le sujet. On note une silence complet de la part du gouvernement marocain face aux requêtes de l’association. Grâce à L’INSAF, 2000 nouveaux nés ont pu être sauvés, ils avaient été abandonnés à leur naissance. Aujourd’hui, les enfants marocains nés hors mariage n’ont aucun droit en matière d’héritage ou de nom familial. Ce n’est pas chose normale selon l’INSAF, ces enfants doivent jouir des mêmes droits que les enfants nés d’un couple marié.
Il est possible de prouver qui est le père avec un test de paternité, à partir de ce moment là tout devient possible. On pourrait contraindre le père à reconnaitre l’enfant et celui-ci aurait le droit à l’héritage.Le gouvernement marocain ne l’entend pas de cette oreille et pour le moment aucune loi n’est prête à être changée, même discutée. L’INSAF qui se bat depuis près de 20 ans pour les droits des enfants n’est pas, elle non plus, prête à abandonner.