Test ADN : au Maroc, un jugement historique a été annulé le 9 octobre par la cour d’appel de Tanger. Ce premier jugement, rendu en début d’année, avait reconnu la légitimité d’un enfant hors mariage.

Pour la première fois au Maroc, un enfant né hors mariage avait été reconnu par la justice, une petite révolution ! Il faut savoir que dans ce pays, il est strictement interdit d’avoir des relations sexuelles en dehors du mariage. Si toutefois, un enfant naît de cette relation, il n’aura aucun droit et ne sera pas reconnu. Les juges « courageux » qui ont rendu ce premier jugement ont mis en avant le droit universel et ont relégué au second rang la religion. Mais cette révolution n’a pas duré très longtemps puisque le 9 octobre dernier, la cour d’appel de Tanger a cassé cette première décision de justice. Cette affaire ne cesse de faire parler d’elle au Maroc et dans le monde entier.

Il y a quelques semaines, le site Media 24 déclarait : »…le juge démarre son argutie par un hadith et l’achève sur une exégèse du XIe siècle, méprisant au passage la Constitution, une convention internationale et un test ADN« . Effectivement, la mère de famille avait en sa possession un test ADN positif prouvant le lien de filiation avec le père présumé. Lors de ce second jugement, la religion a donc prévalu sur le droit universel en ignorant le test ADN notamment. Pour rappel, cette maman avait entamé une procédure judiciaire pour faire reconnaitre son enfant, né d’un viol. Elle n’a finalement pas eu gain de cause, mais elle peut faire appel de cette décision si elle le souhaite.

Le premier jugement avait été salué par de nombreux pays étrangers. C’est donc une vraie déception d’annuler cette décision de justice historique. L’histoire n’est pas encore terminée, c’est une affaire à suivre.

Source : https://www.la-croix.com/Religion/Islam/Enfant-hors-mariage-Maroc-les-normes-religieuses-prevalu-droit-universel-2017-11-14-1200891928