Test ADN : au Mali, le procès de Sanogo et ses complices pour les meurtres des Bérets Rouges, est très tendu. Explications.
Pour la première fois, Sanogo et les autres accusés comparaissaient à la Cour d’Assises de Sikasso, au Mali. Voici les accusations qui pèsent sur eux : complicité d’enlèvement et d’assassinat, enlèvement et assassinat. Parmi les accusés, on retrouve : Amadou Haya Sanogo, Bloncoro Samaké, Simeon Keïta, Oumarou Sanofo dit Kif Kif, Soïba Diarra, Christophe Dembélé, Amadou Konaré, Mohamed Issa Ouedraogo, Ibrahim Boua Koné, Yamoussa Camara et Dahirou Dembélé. Ces hommes sont suspectés d’avoir tué plusieurs bérets rouges, 21 plus précisément. Leurs corps ont été retrouvés dans un charnier en 2013 près de Diago.
Une série de test ADN a été demandée mais le laboratoire en charge des analyses n’a pas respecté la procédure en vigueur au Mali. Aussi, il a été question de reprendre à zéro cette série de test ADN, au plus grand désarroi des familles de victimes. La juridiction compétente a donc nommé un autre laboratoire pour refaire ces analyses. Aujourd’hui, le rapport est complet. Il a été remis à la juridiction en question. Les familles de victimes veulent connaitre la vérité après des années de combat et de patience. Elles souhaitent simplement que les coupables soient jugés. Pendant de longs mois, la tension a été palpable. La décision de remise en liberté des accusés a été révisée dans ce contexte de tension.
Tous les éléments sont à présent réunis pour que ce nouveau procès se tienne. La justice dispose à présent de toutes les analyses nécessaires pour mettre cette affaire en jugement. Un dispositif de haute sécurité sera mis en place au moment du procès. Comme expliqué, la tension est importante et les dérapages pourraient survenir à tout moment : utilisation d’arme à feu, violence…C’est une affaire à suivre.