Test ADN : des analyses ont révélé un scandale sanitaire, avec la pratique de la vache fontaine. C’est un test ADN qui a permis de découvrir la supercherie. Explications.
La méthode illégale consiste à envoyer un seul échantillon de sang sous l’identité de plusieurs animaux. Ainsi, des animaux non déclarés et ont été vendus, sans se soucier des conséquences possibles par exemple en cas de maladie d’un animal non déclaré. La technique suppose donc la complicité du vétérinaire, en plus de la responsabilité de l’éleveur. C’est ainsi qu’à Cherbourg, dans la Manche, 4 vétérinaires et 2 éleveurs ont comparu le 4 octobre 2017 devant le tribunal correctionnel. Motif : obtention frauduleuse de documents administratifs et tromperie sur la qualité de le marchandise.
Devant les accusés, la présidente met en avant les risques sanitaires d’une telle supercherie. Elle explique comment elle a obtenu ses résultats : tout d’abord en récupérant les échantillons de sang litigieux auprès du laboratoire départemental d’analyses vétérinaires manchois. Dans un second temps, ces échantillons de sang ont été transmis au laboratoire national pour analyse. Le test ADN est sans appel : un seul ADN bovin pour tous les échantillons. Devant un tel résultat, tous les prévenus se taisent, ils avaient confirmé leur implication dans cette affaire un peu plus tôt, lors de leur garde à vue. Mais un vétérinaire continue à tout nier en bloc alors que les preuves sont accablantes.
L’enquête judiciaire se poursuit à l’heure actuelle. Le ministère public demande une peine de 4 à 6 mois de prison avec sursis pour les vétérinaires, 6 mois de sursis pour les éleveurs et 50 000 euros d’amende pour la société de négoce. Le ministère public insiste lourdement sur les conséquences sanitaires importantes et dénonce un manque de confiance. Il parle aussi »d’un pouvoir économique certain d’une grosse société de négoce sur un cabinet de vétérinaire ». Le délibéré sera rendu le mercredi 6 décembre 2017.