Le test ADN effectué sur les restes humains n’a pas permis d’identifier le corps de Thomas Sankara. Thomas Sankara, ancien président du Burkina Faso a été assassiné en 1987. Depuis, les doutes persistent sur sa mort. Plusieurs personnes seraient impliquées dans ce meurtre : le Général Gilbert Diendiéré, Gabriel Tamini et Blaise Compaoré, le conseiller en communication de l’ex-président du Burkina Faso. On revient sur les faits, explications.
Lundi le 19 juin 2017, le juge d’instruction du tribunal militaire a enfin dévoilé les résultats du test ADN aux familles ainsi qu’aux personnes inculpées dans cette affaire : aucun profil génétique n’a été déterminé. La situation est donc la même que lors du premier test ADN : on ne peut pas formellement attester que les restes de corps retrouvés dans la tombe présumée de l’ancien président Thomas Sankara lui appartiennent.
La demande de la famille Sankara n’a donc pas pu aboutir favorablement. La science reste impuissante face au problème. Les restes retrouvés ne sont pas exploitables en l’état. La tombe de Thomas Sankara avait été exhumée le 25 mai 2015, en tous les cas il s’agit là de la tombe présumée de l’ancien président du Burkina Faso. On ne saura donc jamais si sa dépouille a été placée à cet endroit ou non. Pour la famille Sankara, c’est une triste nouvelle : elle aurait vivement souhaité retrouver la dépouille pour pouvoir enfin faire le deuil de cette tragique disparition. De plus, si le test ADN avait été concluant, la preuve aurait pu être apportée pour prouver l’implication des prévenus dans cet assassinat. Epreuve difficile à surmonter pour la famille Sankara.
Une instruction judiciaire est en cours à l’heure actuelle. Malgré le résultat du test ADN, un mandat d’arrêt international a été lancé contre l’ancien président Blaise Compaoré. S’il est attrapé, il devra comparaitre devant la justice pour meurtre et s’expliquer.