Test ADN : la juge d’instruction qui a ré ouvert le dossier en 2008 a commandé des tests ADN pour 672 300 euros. Et ce malgré l’avis défavorable du procureur général de la cour de Dijon. Alors bonne ou mauvaise décision ?

On a tous entendu parler de cette histoire sordide : un garçon de 4 ans est retrouvé dans la Vologne pieds et mains ligotés avec de la corde en 1984. Son corps a été retrouvé rapidement après sa disparition, tout près du domicile familial. Pour les parents du petit Grégory Villemin, c’est le drame. L’enquête s’ouvre et toute la France est émue. Malheureusement le coupable n’a jamais été retrouvé malgré les différentes équipes d’enquêteurs et de juges. Tout a été analysé, tout a été tenté, mais le meurtrier du petit garçon court toujours. Il faut dire que c’est une famille complexe. Il y a des secrets de famille très lourds et les relations entre les différents membres de la famille sont ambigües.

En 2008, le dossier est ré ouvert. La juge d’instruction de la cour de Dijon valide une facture de 672 300 euros pour des tests ADN. Chaque vêtement du petit garçon porté le jour de sa découverte fera l’objet d’un test ADN. On sait que le test ADN est une analyse très fiable. La juge veut à tout prix retrouver le coupable. Un laboratoire agrée de Bordeaux réalise ces différents tests. Le procureur général émet un avis défavorable car le montant est trop élevé, c’est de l’argent public. Mais la juge d’instruction décide de faire ces analyses. Mais malgré les 1500 tests effectués, le coupable n’a pas été retrouvé. La Cour des Comptes critique le fait d’avoir pris cette décision, beaucoup trop coûteuse. Mais si un test ADN avait révélé l’identité du meurtrier, qu’en serait-il ? La juge d’instruction serait une héroïne. Elle a fait tout ce qui était en son pouvoir pour retrouver le coupable, c’est ce que nous retiendrons, plus que la somme élevée.

Source : https://actu.orange.fr/societe/fait-divers/affaire-gregory-une-facture-de-672-300-euros-pour-des-tests-adn-magic-CNT000000RYHOl.html