Depuis 2 ans, au Québec une loi discrimine les parents non mariés. En effet, en cas de décès ou d’impossibilité de reconnaître l’enfant, la présomption de paternité ne sera pas appliquée pour les couples non mariés. Il faudra alors prouver la paternité du père, par exemple avec un test ADN. A l’inverse, si le couple est marié, la présomption de paternité prime. Il y a quelques semaines, une nouvelle affaire a une nouvelle fois fait débat. Explications.

Audrey Lamarche résidant dans le Val-d’Or rencontre des difficultés pour la paternité de son deuxième enfant. Son conjoint décède dans un accident de voiture fin 2015 alors qu’elle était enceinte de leur second enfant. Le premier enfant avait été reconnu mais le problème se pose pour la reconnaissance de l’autre enfant. Son conjoint décédé, comment faire ? Audrey se bat mais en vain. Elle se résigne finalement et fait un test ADN pour faire reconnaitre sa fille. C’est un acte très important, tout d’abord pour le bien être de l’enfant. Mais aussi pour des histoires d’héritage. Le premier enfant est un héritier légitime, si le second enfant n’avait pas été reconnu il ne serait pas héritier. Cela peut donc entrainer de graves conséquences dans la vie d’autrui.

Audrey Lamarche a dû payer très cher pour le test ADN et les frais liés à la procédure judiciaire. Elle a dû prendre un avocat et passer devant un juge pour exposer sa demande. Celle-ci a été acceptée, elle a donc du faire un test ADN pour prouver la paternité de son conjoint décédé. Le gouvernement sait que cette loi est clairement discriminatoire mais il reste silencieux pour le moment. Depuis 2015, rien n’a été modifié. Selon un porte parole du gouvernement, les différentes options seraient en cours d’analyse afin de pouvoir améliorer la loi en place depuis 2 ans.

Source : http://www.journaldequebec.com/2017/05/20/la-loi-est-discriminatoire-depuis-deux-ans