Test ADN : c’est l’histoire de la petite Lina, marocaine de 3 ans, qui est entrain de s’écrire. On vous raconte son histoire et celle de sa maman.

Une femme a des relations sexuelles hors mariage avec un homme. Elle tombe enceinte et souhaite que l’homme reconnaisse l’enfant. Hors, au Maroc, les enfants nés hors mariage ne peuvent pas être reconnus. La maman ne peut prétendre à aucune pension alimentaire ni reconnaissance de l’enfant. Celui-ci ne peut porter le nom du père et ne peut hériter. Les lois étaient claires jusqu’à janvier dernier. En effet, la maman décide de saisir la justice avec un document en sa possession : un test ADN. Le test ADN révèle que l’homme en question est le père biologique de l’enfant qu’elle a mis au monde.

Le tribunal, à la surprise générale, donne raison à la plaignante et condamne l’homme à verser une pension alimentaire. La décision de justice tranche en faveur du lien de filiation. Les juges se sont basés sur la déclaration internationale des droits de l’homme, écrasant ainsi les lois marocaines. Une vrai avancée pour le pays tout entier ! Sauf qu’il y a quelques semaines, une seconde décision de justice a cassé la première. Cette fois, c’est la loi nationale qui prime. Les enfants nés hors mariage ne peuvent donc prétendre à aucun droit. Pour la maman et sa fille Lina, c’est le coup dur. Elle va faire appel de cette décision. Elle ne comprend pas pourquoi on refuse le lien de filiation avec son enfant alors qu’elle a un test ADN positif.

L’avenir de la petite Lina est entrain de se construire, au fil des décisions de justice. On espère que l’appel en cassation rendra un jugement en faveur de la petite fille, reconnaissant ainsi son père biologique et lui conférant des droits que les enfants nés d’un mariage possèdent de base.

Source : http://www.leconomiste.com/article/1018808-enfants-naturels-le-reve-casse-de-lina