Test ADN : depuis la réouverture de l’affaire Grégory en 2008 par la cour d’appel de Dijon, les dépenses ont été pharamineuses. Enquête.

En 1984, le petit Grégory âgé de 4 ans est retrouvé dans la Vologne, dans les Vosges. Il est mort, ses pieds et ses mains ont été attachés avec de la cordelette. Une affaire qui fera la une des médias pendant des années. Aujourd’hui, ce drame fait encore parler de lui. Personne n’a pu résoudre ce mystère. La famille du petit garçon, les Villemin, entretiennent des relations complexes : inceste, trahison, haine,…De lourds secrets planent sur cette famille et rendent la compréhension du dossier plus rude encore. Après des années d’enquête, le dossier reste en suspend.

Il faudra attendre 2008 pour que la cour d’appel de Dijon donne un nouveau souffle à cette affaire. Dans les années 80, le test ADN n’était pas encore connu. Ce n’est que depuis quelques années, que le test ADN s’est répandu et a fait ses preuves. C’est une analyse scientifique fiable qui constitue une preuve irréfutable. La moindre trace d’ADN est décelée, elle ne laisse pas place à l’erreur. C’est ainsi que la justice demande à faire un test ADN sur les cordelettes retrouvées autour des pieds et des mains de l’enfant, ainsi que sur tous les vêtements portés le jour de la découverte de son corps. De plus, de nombreux protagonistes ont été amenés à effectuer un prélèvement ADN comme tous les membres de la famille de Grégory mais aussi des juges ou magistrats en rapport avec cette affaire. Toutes les personnes ayant eu un lien de près ou de loin avec ce dossier ont été testées. Au global, plus de 400 personnes sont concernées.

Deux laboratoires agrées ont été chargés des tests ADN et la facture est salée : 672 300 euros. Il paraitrait que la justice a négocié la facture pour arriver à la moitié du montant initialement annoncé. Dans tous les cas, la cour des comptes critique la décision d’avoir fait ces tests ADN car trop chers et surtout, ils n’ont pas permis de retrouver le coupable.

Source : http://www.republicain-lorrain.fr/justice/2017/11/11/affaire-gregory-tres-cher-adn