Test ADN : le don de spermatozoïdes et d’ovules manque cruellement à l’appel, en France et en Europe. Entre anonymat et test ADN, on vous dit tout. Explications.

En France, il faudrait 400 dons de sperme et 1400 dons d’ovocytes chaque année pour pouvoir en fournir assez aux couples désireux d’avoir un enfant mais se trouvant dans l’incapacité de le faire. Dans les faits, les dons sont peu nombreux. Une campagne de sensibilisation a débutée il y a quelques jours. Certains ne savent pas comment ça fonctionne, d’autres ne souhaitent tout simplement pas faire ce type de don. Et on peut comprendre pourquoi : cet acte généreux n’est pas sans conséquence.

En effet, depuis quelques années il est obligatoire de fournir son identité lorsqu’on donne son sperme ou ses ovules. Quelles sont les conséquences de cet acte ? L’enfant a le droit, dès l’âge de 16 ans, de demander l’identité de ses parents biologiques. Il n’est donc plus possible de donner son sperme et disparaitre dans la nature. Les conséquences peuvent avoir un impact majeur dans la vie future du donneur. Il y a donc naturellement plus de réticence à faire ce genre de dons. De plus, avec le test ADN, on ne peut plus vraiment garder l’anonymat. On retrouvera une trace tôt ou tard, l’ADN ne trompe pas. Plusieurs pays d’Europe on longuement débattu de cette question et certains ont tranché en faveur du non anonymat. Alors comment motiver les donneurs potentiels aujourd’hui ? Cela commence déjà par une campagne informative pour savoir de quoi on parle. Ensuite, il y a l’intérêt financier : 40 euros pour un don de sperme et 850 euros pour un don d’ovules. Mais cela ne suffit plus. Peut-être mettre le focus sur la bonne action ? Avec un don de gamètes, c’est un couple heureux qui aura l’immense chance d’avoir un enfant.

Source : https://www.francebleu.fr/infos/societe/en-europe-le-don-de-gametes-reste-un-geste-rare-1509733970