Test ADN : au Burundi, un journaliste n’a plus donné signe de vie depuis un an. Le journaliste Jean Bigirimana a disparu l’an dernier sans laisser de trace. Un test ADN a été promis mais rien n’a été fait pour le moment, on revient sur cette étrange disparition.

Le 22 juillet 2016, le journaliste du site d’information indépendant Iwacu quitte son domicile au matin pour rencontrer un contact à Bugarama. Il arrive à destination, plusieurs témoins oculaires ont vu Jean ce jour là à cet endroit. Les témoins précisent qu’il s’est fait arrêter par le Service National du Renseignement burundais (SNR). Depuis cette arrestation, plus aucune nouvelle. Les jours passent mais Jean ne réapparait pas.

Interrogé, le SNR répond dans un premier temps détenir le journaliste puis il se rétracte en revenant sur cette déclaration. Les proches et les collègues de Jean alertent alors la police suite à cette disparition mais rien n’est fait. Face à cette indifférence, les collègues du disparu mènent leur propre enquête et découvre deux cadavres dans le ravin d’une rivière : l’un lesté de pierres et l’autre décapité. La femme de Jean est convoquée par la police pour identifier un corps gorgé d’eau et sans tête. Un test ADN est demandé. Mais rien n’a été fait, les deux cadavres ont rapidement été enterrés, sans aucune analyse ADN.

Alors nous cache-t-on la vérité ? Il y a beaucoup de coïncidences dans cette affaire. Le Burundi est un pays d’Afrique dans lequel la liberté de la presse est reléguée au second rang, elle est même très mal perçue. La femme du disparu a été menacée à plusieurs reprises afin de laisser tomber les recherches. Elle en a fait part à la police qui continue a ne pas réagir. Espérons que la pression publique fasse bouger les choses rapidement.

 

Source : https://www.ifex.org/burundi/2017/07/24/reporter-jean-bigirimana/fr/