Test ADN : la cour d’appel de Bamako a rendu sa décision concernant la liberté provisoire de Sanogo et ses complices. C’est un refus catégorique, ils restent incarcérés en attendant leur jugement.

Le général Sanogo et ses 17 complices ont tenté un putsch pour renverser le président en 2012. L’élite de l’armée malienne appelée les bérets rouges défendent le gouvernement en place. Mais les rebelles poursuivront les bérets rouges pour les assassiner. C’est ainsi que 21 cadavres de ces soldats ont été découverts dans un charnier près de Kati en 2013. Les putschistes ont été arrêtés suite à cette découverte et enfermés. Depuis, ils attendent leur procès.

En juillet, les avocats demandent la libération provisoire de Sanogo et les 17 complices. En effet, la loi permet une détention provisoire maximale de 3 ans, or en juillet ce délai était déjà expiré. Aucune réponse n’a été apportée à cette requête. En novembre, le procès s’est enfin ouvert mais il a été immédiatement reporté car le résultat du test ADN n’était pas encore prêt. Un test ADN a été demandé pour chacun des 21 corps retrouvés. Ce test ADN va permettre une identification. Sans ce test ADN, il n’est donc pas possible d’inculper les suspects.

Suite à cette annonce, les familles des suspects et des victimes réagissent, elles sont déçues et en colère. Les détenus, eux-mêmes, ont entamé une grève de la faim pour faire avancer la procédure. Leurs avocats ont demandé, une nouvelle fois, la liberté provisoire. Cette fois-ci, la cour d’appel a examiné cette demande et celle-ci a été refusée. Les avocats ne comptent pas abandonner, ils vont faire appel de cette décision. Ils insistent sur le fait que le délai légal a été largement dépassé, il est nécessaire de les relâcher ou de les juger. Au Mali, la pression est palpable. Ce procès est au milieu de toutes les discussions.

Source : http://apanews.net/fr/news/mali-liberte-provisoire-refusee-au-general-sanogo-et-ses-codetenus