Test ADN : la Chine utilise de plus en plus le diagnostic préimplantatoire, les femmes faisant des bébés de plus en plus tard.

Le test ADN qui consiste à analyser l’ADN d’une cellule prélevée sur un embryon crée in vitro est désormais une pratique courante en Chine. Le nombre de procréation médicalement assistée à explosé depuis 2016, date à laquelle l’interdiction d’avoir plus qu’un enfant a été levée. En effet, de nombreuses femmes ayant atteint un certain âge ont décidé de tenter l’aventure pour avoir un deuxième enfant. C’est la raison pour laquelle les fécondations in vitro (FIV) ont explosé dans ce pays. On compte 41 000 FIV l’an dernier.

Le diagnostic préimplantatoire permet donc d’analyser l’ADN d’une cellule de l’embryon crée par FIV. Ce test ADN permet d’étudier les éventuelles malformations de l’embryon, les risques étant notamment liés à l’âge de la future maman. Il y a également le risque de maladies génétiques qu’il faut prendre en compte. La pression sociétale engendre un désir de perfection chez les individus. Ils veulent un enfant en bonne santé à tout prix pour bien se faire voir des autres. Toutes ces raisons expliquent le boom de ce test ADN. Celui-ci a été inventé dans les années 90 par des anglais, mais il n’est pratiqué en Chine que depuis l’année 2000. La pratique enregistre une évolution de 70% par an, si on se réfère aux dernières années.

Il peut y avoir des dérives lorsqu’on utilise ce test ADN de diagnostic préimplantatoire : certains parents demandent le sexe du bébé par exemple, ce qui est interdit. Dans une société où il est mieux vu d’avoir un garçon qu’une fille, certains parents pourraient décider de ne pas avoir cet enfant à cause de son sexe. Autre exemple de dérive : supprimer un gène de l’embryon. Certaines personnes ont déjà fait ce type de demande à leur médecin.

Source : https://www.letemps.ch/sciences/2017/10/17/chine-boom-analyses-genetiques-embryons