Test ADN : le biohacking est un phénomène qui prend de plus en plus d’ampleur, dans le monde entier. Mais il peut se révéler très dangereux. Définition du concept et conséquences.

Le biohacking c’est la science pour tous : en effet, des laboratoires communautaires poussent un peu partout aux 4 coins du monde. Tout le monde peut venir faire des expériences scientifiques, c’est ouvert aux amateurs pas forcément aux professionnels. Sur le principe, c’est assez sympathique : on partage une passion commune avec d’autres membres, on paie une cotisation dérisoire et on peut profiter du matériel, échanger avec les autres…On peut y rencontrer des personnalités comme Gianpaolo Rando qui est biologiste de formation et qui souhaite simplifier le test ADN pour tout le monde. Cet homme a eu d’autres idées comme détecter la présence de porc dans la nourriture : il a mis au point un test ADN permettant de déceler le présence dans le porc, quelque soit la nourriture. Ce test ADN est destiné à l’industrie et il pourrait bien faire fureur, à l’heure où les scandales agro-alimentaires se multiplient.

Mais le biohacking a ses limites : aujourd’hui on peut commander un kit Crispr sur internet et analyser l’ADN soi-même. Cette technologie inquiète particulièrement les autorités car elle permet de modifier l’ADN d’un organisme (plante, animal, bactérie). Il est donc à la portée de chacun de transformer la bactérie Escherichia coli (bactérie intestinale livrée avec le matériel) résistante à un antibiotique. Cela peut permettre des possibilités presque infinies mais surtout dangereuses pour l’humanité et non encadrées.  »Crispr est un outil extrêmement puissant qui change la donne et représente un risque, notamment terroriste », déclare Bruno Strasser, biologiste et historien des sciences à l’UNIGE. Les nouvelles technologies oui mais dans un cadre. En effet, on ne pourra jamais commander sur internet une souche Ebola donc le risque est limité mais cela laisse à penser que certaines personnes mal intentionnées pourraient tirer profit de manière négative d’une telle technologie.

Source : https://www.tdg.ch/savoirs/sciences/Le-biohacking-ou-la-science-pour-tous-/story/11810421