Test ADN : pour reprendre le procès du capitaine malien Haya Sanogo et de ses complices, les juges attendaient un test ADN important. Ce test ADN effectué sur les dépouilles des bérets rouges était attendu pour fin octobre. Au 30 octobre, il n’y a toujours aucun résultat. Revenons sur ce procès tant attendu par les familles des victimes.

Rappelons tout d’abord les faits : en 2012, le capitaine Haya Sanogo renversait le pouvoir de manière sanglante. Sur son passage il tue plusieurs soldats qui se dressent face à lui pour tenter de le stopper. L’année suivante, des corps sont retrouvés dans un charnier à Diago, près de Kati. C’est l’endroit où le quartier général de Sanogo était implanté. On retrouva 20 dépouilles. En novembre 2016, le dossier Sanogo s’ouvre. Le procès démarre mais il est rapidement stoppé car il est nécessaire d’avoir les résultats du test ADN prouvant l’identification des dépouilles. Sans cela, le procès ne peut avancer. On promet aux familles des victimes que le test ADN sera rapide, mais une date est ensuite annoncée : fin octobre 2017. Les familles expriment leur colère et leur mécontentement. Pour elles, cela semble si long.

Mais pourquoi ces analyses sont-elles si longues ? Dans tous les cas, la date promise de fin octobre ne semble pas avoir été respectée, car aucun résultat n’a été transmis, à la veille de la fin du mois. Combien de temps faudra-t-il encore patienter pour que les familles des défunts obtiennent enfin la vérité ? Certaines épouses témoignent en expliquant que leur deuil ne peut pas être fait si ce procès n’est pas bouclé et les assassins condamnés. Des témoignages difficiles à entendre. Ces femmes ont déjà vécu un drame, le mieux serait d’accélérer la procédure pour, enfin, pouvoir tourner la page. Pour le moment aucune communication officielle n’a été faite, espérons que les résultats tant attendus pour la reprise du procès soient donnés rapidement.

Source : http://www.studiotamani.org/index.php/journaux/13374-les-titres-du-30-octobre-2017-soir