Test ADN : en 2012, des centaines d’analyses ont été demandées dans l’affaire du petit Grégory. Le montant a été révélé : plus de 670 000 euros, cette somme fait débat.
Souvenez-vous, en 1984 le petit Grégory âgé de 4 ans est retrouvé mort dans la Vologne, près des Vosges. Un fait divers qui a ému la France, comme rarement. De nombreuses personnes se sont identifiées dans cette histoire et beaucoup se sont prises d’affection pour le petit garçon. Une enquête a été rapidement ouverte pour tenter, par tous les moyens possibles, de retrouver le coupable. Les mois passent, les années également mais le meurtrier court toujours. Les enquêteurs se sont heurtés à la complexité de la famille Villemin mêlant amour, trahison, inceste et haine. Il semblerait que le meurtrier soit un membre de la famille mais les enquêteurs n’arrivent pas à l’identifier avec certitude.
En 2008, le dossier est à nouveau mis sur la table. A l’époque, le test ADN n’existait pas. Entre temps, la science a fait de gros progrès et le test ADN est désormais incontournable dans la police scientifique. La juge d’instruction chargée de l’affaire demande alors de nombreux tests génétiques sur les vêtements de Grégory et les liens qui attachaient ses mains et ses pieds. Plus de 670 000 euros a été demandé par un laboratoire de Bordeaux pour effectuer toutes ces analyses. La juge d’instruction a accepté. A priori, ce tarif a été diminué de moitié après négociation. La somme élevée fait débat. La Cour des comptes chargée de veiller à la bonne dépense de l’argent public critique cette décision. Selon elle, il aurait fallu renoncer à ces tests ADN. Malheureusement, l’ADN du meurtrier n’a pas été retrouvé malgré toutes ces analyses. Le dossier reste toujours ouvert, malgré toutes les recherches et enquêtes qui ont été réalisées. L’affaire Grégory reste donc un mystère.