Un test de paternité pour le footballer Loïc Rémy?

Depuis un an se joue une bataille judiciaire qui paraît interminable pour la demanderesse, qui est en l’espèce une jeune étudiante toulousaine de 25 ans. Elle s’appelle Valentine Mini, et est devenue mère d’un petit Adriano depuis novembre 2011. L’enfant né, les lignes des registres de l’état civil concernant sa filiation paternelle restèrent désespérément vides. Sa mère a pourtant une idée bien précise de l’identité du père d’Adriano, qui remonterait à une ancienne relation qu’elle a entretenu pendant plus d’un an, mais l’intéressé ne l’entend pas de cette oreille…

Il s’agirait de Loïc Rémy, ancien joueur de l’OGC Nice passé par l’Olympique de Marseille et offrant actuellement ses services au club anglais de Newcastle. Le footballeur a toujours nié la paternité d’Adriano, bien que les faits semblent aller dans le sens de Valentine Mini. C’est ce que révélera l’action en recherche de filiation que cette dernière a décidé d’engager devant le juge civil. Ce faisant, elle justifie avant tout cette entreprise par l’intérêt de son fils, et récuse toute idée d’une manœuvre vénale de sa part. Plus exactement, elle explique : « On m’a sali, on a essayé de me faire passer pour une fille de rien, alors que je voulais juste que mon fils porte le nom de son père, pour qu’il ne vienne pas un jour me demander d’où il vient, qui il est !Ça n’a jamais été une question d’argent, et ça ne le sera pas ! ».

Son avocat (obligatoire pour ce type de procédure », Me Laurie Delclos, déplore les dénégations du joueur alors qu’ « qu’un simple test de paternité pourrait [tout] régler ». Et c’est justement ce qu’ a demandé le TGI de Marseille, sommant Loïc Rémy de se soumettre à un test de paternité judiciaire. Les preuves apportées par la partie demanderesse (ici, Valentine Mini agissant en justice au nom de son fils) ont été considérées comme suffisantes par les juges pour constituer un début de preuve sérieux de paternité. Ont été ainsi apportées au dossier des conversations privées sur internet, des attestations de proches témoignant de la relation qu’ont eu Valentine Mini et Loïc Rémy, des propos de ce dernier laissant penser qu’Adriano est bien son fils…

Il est cependant probable que le joueur ne se soumette pas au test de paternité demandé, d’une part car tout un chacun est en droit de refuser un test ADN dont il doit faire l’objet, mais aussi et probablement car le résultat risquerait de confirmer définitivement sa paternité. Compte tenu du refus du joueur de coopérer à la procédure, le tribunal a considéré qu’il ne payerait probablement pas les frais nécessaires à la réalisation du test de paternité. C’est pourquoi le TGI de Marseille a demandé au Trésor Public d’avancer la somme pour que le test puisse bien avoir lieu. Cette injonction judiciaire n’a pas fait pour autant changer d’avis à Loïc Rémy, dont l’avocat Me Allegrini estime qu’il n’y a pas à commenter une décision judiciaire.