Une fillette de 12 ans enceinte de 5 mois suite à des viols répétés

À Meknès au Maroc, une nouvelle affaire de viol pédophile choque l’opinion publique. La jeune Dounia, âgée de 12 ans, a été violée à plusieurs reprises par deux agresseurs. L’un est un homme de 30 ans, l’autre en a 60. La mère de Dounia travaillant beaucoup dans le cadre de son travail de saisonnière (de 4h du matin jusqu’à la tombée de la nuit), elle n’était quasiment pas présente pour s’occuper de sa fille. Les agresseurs de Dounia, parfaitement conscients de la vulnérabilité de l’enfant, ont donc profité de cette occasion pour perpétrer plusieurs fois leurs crimes. Malheureusement, les séquelles pour l’enfant ont pris des proportions inquiétantes. Dounia s’est retrouvée enceinte à l’âge de seulement 12 ans, ce qui n’a pas manqué d’alerter son entourage, qui en a fait de même avec les autorités.

La victime est défendue par l’association « Touche pas à mon enfant », présidée par Najat Anwar et qui s’occupe spécifiquement de prévenir les viols sur mineurs ainsi que d’accompagner les personnes les ayant subi. La stupéfaction viendra lorsque pendant l’enquête, le juge convoquera les deux suspects afin de les interroger. Immédiatement après l’entrevue, les deux hommes sont ressortis libres des locaux de la police. Touche pas à mon enfant s’indignera alors vivement de cette décision prise par les autorités, qui ont décidé de procéder à un test ADN pour vérifier la culpabilité des deux hommes. Le conseil juridique qui suit le cas de Dounia, M. Ben Diab, explique que la justice a décidé d’attendre la naissance de l’enfant afin d’effectuer un test de paternité. Il sera ainsi possible de déterminer lequel des deux violeurs présumés est le père de l’enfant.

Najat Anwar ne compte pas en rester là. La présidente de Touche pas à mon enfant a tenté de prendre rendez-vous avec le président du tribunal de Meknès afin d’en savoir plus sur les motifs juridiques de la remise en liberté des suspects. Le magistrat n’a néanmoins pas souhaité s’entretenir ni avec la militante associative, ni avec la mère de la victime. Considérant toujours que cette décision est trop clémente, et qu’il est scandaleux de devoir attendre la naissance de l’enfant pour effectuer un test de paternité pour établir les responsabilités pénales, l’association en appel au ministre de la Justice et des libertés. Ce dernier, Mustapha Ramid, se voit enjoint à réagir face à des mesures considérées comme trop clémentes par les associations de dénonciation des viols. Lui non plus n’a néanmoins pas voulu donner suite à cette demande de Touche pas à mon enfant.