Combien de prétendants à l’héritage de Prince demanderont un test de paternité ?

 

Quelques jours après la mort de Prince, un américain détenu en prison avait entendu la nouvelle et demandé un test de paternité. Carlin williams, la quarantaine approchante, soutenait que sa mère avait eu une liaison avec la star de Minneapolis dans les années 70. Les résultats du test de paternité ont montré que ce n’était pas le cas, et que Carlin Williams n’était donc pas le fils caché de Prince. Surtout, la demande de Carlin Williams en ce sens n’a pas été la seule : depuis l’annonce de la mort de Prince, ce ne sont pas moins de 29 personnes qui ont déposé une requête auprès du juge civil Kevin Eide, chargé de l’affaire. À ce titre, c’est lui qui est chargé de faire le tri entre les demandes fantaisistes et les demandes sérieuses. Le lien de paternité n’est d’ailleurs pas le seul invoqué par les demandeurs. Il se trouve que d’autres ont prétendu être des frères, des sœurs, des cousins… de Prince, jusqu’à des affirmations de mariage telle que celle de Claire Boyd. Cette dernière explique s’être mariée avec le chanteur, mais que le contrat de mariage a été mis sous scellé par la CIA.

 

Étant donné l’ampleur des sommes en jeu, on peut comprendre que cet héritage attire les convoitises. Les première estimations parlaient d’un patrimoine s’élevant à 200 000 000$. Certaines des estimations suivantes ont pu faire monter cette somme jusqu’à 300 000 000$, voire 500 000 000$. C’est pourquoi la justice est particulièrement vigilante quant à la preuve du lien réel de parenté entre Prince et les demandeurs. Pour ne faire aucune différence entre les potentiels héritiers, le juge Kevin Eide a donc demandé aux membres déjà connus de la famille de Prince de passer eux aussi un test ADN. Ainsi, il sera possible de montrer deux choses :

 

– Que les vérifications du lien de parenté avec Prince se font à charge et à décharge

– Que les tests ADN ne sont pas faussés, et sont bel et bien positifs pour les héritiers que l’on connaît déjà.

 

Même si 29 tests de paternité ne seront pas réalisés, la totalité des vérifications prendra un certain temps. C’est là tout l’intérêt de faire le tri entre les demandes fantaisistes, et celles appuyées par des éléments factuels plus sérieux. C’est d’ailleurs la procédure normale en cas de demande d’un test de paternité devant la justice : le juge vérifiera d’abord les preuves concordantes apportées par les parties ; si celles-ci sont concluantes, la requête débouchera sur un test de paternité. Ainsi, la demande de test de paternité qui visait le tueur belge Hans van Themsche s’est vite terminée. En effet, la femme qui avait introduit la requête avait fait une demande… pour un enfant qui n’existait tout simplement pas !