Un test de paternité pour l’attaquant du FC Barcelone Samuel Eto’o ?

 

Au début de l’année, une ancienne compagne du joueur de football Samuel Eto’o lui demandait un test de paternité. Mais pas n’importe lequel : un test de paternité légal, réalisé au cour d’une procédure judiciaire et pouvant aboutir au versement d’une pension alimentaire conséquente. La jeune femme, Anna Barranca, est en effet coiffeuse en Espagne, mais aussi et surtout la mère d’une petite Annie, aujourd’hui âgée de 14 ans. Pendant plusieurs années, elle n’a pas cessé de demander à Samuel Eto ‘o de reconnaître également cet enfant comme le sien.

 

La procédure ayant suivi son cours, le juge a fini par demander à tous les protagonistes de cette histoire de passer un test de paternité légal. On ne peut que féliciter l’avocat de Samuel Eto’o, qui lui a conseillé de se prêter au jeu sans se laisser aller à la mauvaise foi malheureusement encore trop courante en la matière dans les prétoire.

 

Depuis, les résultats du test de paternité ont été révélés : le test de paternité est positif. Samuel Eto’o est donc bien le père de cet enfant qu’il n’avait pas reconnu à sa naissance. Suite à cette décision, Anna Barranca s’est déclarée soulagée pour elle comme pour a fille. Le sentiment a l’air d’être partagé, puisque Samuel Eto’o a également communiqué dans ce sens. Tout est bien qui finit bien donc, ce qui est pourtant loin d’être le cas dans toutes les affaires de ce genre…
Imaginons un autre scénario : que se serait-il passé si Samuel Eto’o avait décidé de refuser le test de paternité ? Si ce choix n’est pas le plus sympathique, il est néanmoins totalement permis par la loi. Il n’y aurait alors pas eu de preuve du lien existant entre le père et l’enfant, et donc pas assez d’éléments pour condamner le père présumé à reconnaître sa fille ? Rien n’est moins sûr.

 

Si tout participant a la possibilité de refuser le prélèvement pour un test de paternité légal, le juge a aussi ses armes de son côté. Le test de paternité restant une preuve parmi d’autre, il suit le même mode de considération que les autres éléments. Ainsi, un juge peut également tirer des conclusions à partir du refus de passer un test (et on conviendra qu’à part un véritable empêchement physique, il est compliqué de justifier un refus d’un tel test de paternité sans passer pour un père voulant échapper à ses responsabilités).