Test ADN : suite à l’affaire Bahoumou Totopa, Madrid a du être rappelé à l’ordre par la Cour européenne des droits de l’homme.

Bahoumou Totopa, ivoirienne de 33 ans, a atteint les côtes espagnoles clandestinement il y a quelques semaines. Elle est hébergée dans un centre d’accueil pour migrants dans la ville de Jérez de la Frontera, dans le sud ouest du pays. Son fils de 3 ans a embarqué un mois avant avec sa tante pour effectuer le même voyage mais ils arrivent de l’autre côté des côtes espagnoles. La mère demande à voir son enfant mais sa demande est refusée par les autorités. Elles demandent de fournir un test ADN ou d’autres documents prouvant qu’elle est la mère du petit Abdurrahmane. Elle n’a aucun document en sa possession, elle accepte d’effectuer un test ADN. Mère et son fils sont séparés par quelques milliers de kilomètres.

Plusieurs mois s’écoulent entre sa demande et le résultat du test ADN. Le temps est long sans son fils, pour elle ces moments sont très difficiles à vivre. L’ONG Women’s Link s’intéresse à son cas et tente, par tous les moyens, de faire en sorte qu’elle puisse voir son fils. Mais en vain. L’ONG finira par saisir la Cour européenne des droits de l’homme qui demandera à Madrid de prendre des mesures provisoires en attendant le résultat du test ADN (coup de téléphone, visites…). Dans le même temps, elle lui fait un rappel à l’ordre. Madrid a été déjà été épinglé pour ce genre d’entorses vis à vis de migrants qui proviennent, notamment, d’Afrique. Finalement, le test ADN s’est révélé positif et la mère a pu retrouver son enfant, après 7 mois de séparation. Un vrai moment de bonheur. La mère avait peur que son fils ne la reconnaisse pas mais ce n’était pas le cas, les retrouvailles se sont très bien passées.

Source : https://news.abidjan.net/h/625776.html