Un test ADN a été demandé par une vingtaine de néerlandais tous nés d’une fécondation in vitro à partir des années 80.
Toutes ces personnes soupçonnent l’ancien directeur d’une banque de sperme, aujourd’hui décédé, d’avoir donné son sperme à la place des donneurs choisis. C’est pourquoi, vendredi 12 mai 2017, ces 23 personnes ont demandé un test ADN à la justice. Tous ces bébés éprouvettes pourraient donc avoir le même père biologique, ils seraient tous demi-frères et demi-sœurs.
Sauf que Mr Karbaat qui est à présent décédé avait stipulé dans son testament qu’aucun test ADN ne pourrait être réalisé après sa mort. Aucun prélèvement ADN n’est donc possible sur lui. Mais il y a d’autres alternatives : faire le test ADN sur des objets personnels du défunt. C’est ainsi que plusieurs objets ont été saisis par la police et un huissier au domicile du défunt début mai. Un test ADN à partir d’une brosse à dent semble la voie privilégiée. Le jugement sera rendu le 2 juin par la juge Petra de Bruin.
Ce centre médical situé près de Rotterdam avait été fermé en 2009 pour irrégularités administratives. Le médecin aurait truqué les données, dépistages et descriptions des donneurs de sperme et dépassé le nombre maximum convenu de six enfants par donneur. Jan Karbaat aurait affirmé être le père biologique de 60 enfants nés de fécondation in vitro ! « C’est une question d’identité, cela aide quelqu’un à former sa personnalité », a déclaré l’avocat des familles Tim Bueters devant le tribunal civil. « C’est un droit fondamental de savoir d’où l’on vient. »
Les résultats du test ADN sont attendus par plus de 20 familles. S’il est bien le père de tous ces bébés éprouvettes, la vie de tous ces individus va être bouleversée. Ils vont devoir apprendre à se reconstruire et à accepter leur nouvelle famille.