Test ADN : au Mali, le procès du putschiste Sanogo et de ses complices est très tendu. Leurs avocats réclament leur libération provisoire car le délai légal de 3 ans est largement dépassé.

Amadou Haya Sanogo et ses complices sont accusés d’avoir tué 21 bérets rouges. Leurs dépouilles avaient été retrouvées, il y a 4 ans, dans un charnier près de la ville de Kati. Les bérets rouges sont une élite de l’armée malienne. Au moment de la tentative de putsch par Sanogo et ses complices pour renverser le président en place, les bérets rouges s’étaient dressés contre les rebelles. Suite à cette contre-attaque, Sanogo et ses complices avaient poursuivi les bérets rouges pour les assassiner. Au moment de la découverte de leurs corps, Sanogo et ses 17 complices ont été arrêtés dans l’attente de leur jugement.

Le problème est la lenteur du procès : il aurait du démarrer en début d’année et il a été reporté à plusieurs reprises. Les familles des bérets rouges réclament que justice soit faite et les accusés également ! En effet, cela fait maintenant 3 ans qu’ils sont en détention provisoire mais aucun procès n’a eu lieu pour l’instant. Une tentative a été faite le mois dernier mais elle a échoué car le procès était mal préparé et le résultat du test ADN toujours pas disponible. Sans test ADN, le procès ne peut avoir lieu. A priori, le test ADN a dû être effectué aux États-Unis pour assurer une fiabilité maximale. Mais à ce jour, aucun résultat n’a été transmis.

Il y a quelques jours, les accusés ont entamé une grève de la faim en demandant encore une fois leur libération provisoire. Le délai légal a été dépassé, le juge doit les libérer. Selon leurs avocats, la justice n’a pas le choix. C’est en cours de délibération actuellement, nous en saurons plus dans quelques jours. De plus, la grève de la faim a déjà fait des dégâts, un accusé a dû être hospitalisé en urgence. La justice doit se dépêcher de rendre sa décision.

Source : http://fr.africatime.com/mali/articles/affaire-de-disparition-de-23-berets-rouges-la-justice-va-t-elle-liberer-aujourdhui-le