Test ADN : en ce moment en Algérie, un nouveau projet de loi sur la santé fait débat. Il permettrait l’avortement dans plusieurs cas de figure, alors qu’il ne l’était uniquement pour les viols commis par des terroristes. Explications.

En Algérie, il est question d’ajouter un nouvel article concernant l’avortement, un sujet sensible quelque soit le pays. Jusque là, la loi prévoyait un avortement dans un seul et unique cas de figure : celui d’un viol commis par des terroristes. Il interdit donc l’avortement dans tous les autres cas. Depuis quelques semaines, les exceptions à cette règle pourraient être multipliées. En effet, un nouveau projet de loi pourrait laisser la possibilité d’avorter dans d’autres cas : le premier est l’avortement en cas de malformation grave du fœtus. Le médecin devra alors attester par écrit qu’il y a une nécessité d’interrompre la grossesse car les malformations du bébé auraient des conséquences bien trop lourdes au moment de la naissance. Le second cas est plus complexe : le cas du viol. En cas de viol par un terroriste, la femme est autorisée à avorter de manière légale. Si l’agresseur n’est pas un terroriste, il y a discussion. Certains penchent en faveur de l’avortement, d’autres non. Mais lorsqu’un test ADN a été fait et que le père est clairement identifié alors l’avortement devient illégal. Un test ADN positif entraîne donc la suspension de la possibilité d’interrompre la grossesse.

La loi algérienne souhaite éviter les débordements dans une société en pleine évolution. On compte de plus en plus de familles isolées, de séparation et de divorces. L’objectif est donc de canaliser le nombre d’avortements. Mais cela reste de la pure théorie car les avortements sont bien évidemment faits de manière clandestine, dans la plupart des cas. Malheureusement, les conditions sanitaires dans lesquelles ces femmes avortent ne sont pas idéales et il y a clairement un risque important pour leur santé.

Source : https://www.letempsdz.com/index.php/132-actualite/194733-l-article-de-la-controverse