Que révèle le test de paternité d’Evo Morales, le président de la Bolivie ?

 

Le 25 avril 2016, Evo Morales a dû passer un test de paternité, afin de savoir s’il est ou non le père biologique de l’enfant de son ex-concubine Gabriela Zapata. Ce qui rend le sujet sensible et tient en haleine toute la Bolivie depuis des semaines, c’est qu’Evo Morales n’est ni plus ni moins que le président bolivien. Tous ceux qui songeaient à une défection de la part du président bolivien – à l’image de Juan Carlos d’Espagne – ont du se raviser, puisque son avocat Gaston Velasquez a déclaré que Evo Morales subirait le test de paternité comme n’importe quel autre citoyen bolivien. C’est donc à l’IDIF que Evo Morales s’est rendu pour être prélevé en vue du test de paternité.

 

La mère de l’enfant, Gabriela Zapata, est en détention provisoire depuis maintenant presque trois mois en raison d’accusations de détournement de fonds. Elle a donc été amenée à l’IDIF pour être également prélevée, avec toutes les précautions que sa situation implique. Un énième rebondissement viendra alors pimenter un peu plus le feuilleton de ce test de paternité qui tient en haleine la Bolivie depuis des mois : Gabriela Zapata a non seulement refusé d’être prélevée, mais elle a également refusé de présenter l’enfant dans le cadre du test de paternité. Dans la mesure où il est de son droit le plus strict de refuser, on ne sait pas si son refus vaut aussi légalement pour l’enfant. Le fin mot de cette histoire est donc entre les mains du juge civil, qui pourra décider ou non de fixer une nouvelle date pour le prélèvement de toutes les empreintes génétiques.

 

De son côté, la mère de l’enfant a justifié cette défection par le fait qu’elle aie apparemment présenté l’enfant à la justice 10 jours avant la date fixée. Elle indiquait alors avoir suivi les indications d’Evo Morales, qu’elle appelle « son père [de l’enfant] », signifiant ainsi un peu plus le lien biologique qu’entretient l’ex-président de la Bolivie avec l’enfant. Pour Evo Morales pourtant, ce lien n’est que pure affabulation.

 

On a néanmoins pu savoir dès février 2016 que Evo Morales avant eu il y a dix ans, une relation avec cette femme alors deux fois plus jeune que lui à l’époque. L’enfant issu de cette union aurait tout d’abord été reconnu par Evo Morales, du fait que ce dernier croyait que l’enfant était mort-né. C’est d’ailleurs pourquoi il conteste encore aujourd’hui l’existence même de l’enfant, au-delà d’un éventuel lien de parenté. On connaît aujourd’hui deux enfants à Evo Morales : un garçon et une fille, qui, eux, ont été reconnus par l’homme politique bolivien. Le résultats de ce test de paternité pourrait donc changer la donne, en plus de nourrir le feuilleton permanent que constituent les déboires d’Evo Morales et son entourage.