10 ans après une agression sexuelle, le test de paternité est positif

En 2004 dans l’Abitibi, une femme déclare s’être faite agresser sexuellement par deux hommes que sont Stéphane Noël et Yannick Rochon. Quelques mois plus tard, cette femme donne naissance à un enfant. Un lien de cause à effet s’établit rapidement dans son esprit, ce qui la pousse à reprendre contact avec l’un de ses agresseurs présumés dont elle suppose qu’il est le père de son enfant. Après avoir très lourdement insisté, elle finit par obtenir de la part de Stéphane Noël un test de paternité dont les résultats viendront confirmer ses doutes : l’agresseur serait bel et bien le père de son enfant né peu après les faits.

Les circonstances prévues par la justice dans le cadre de la plainte montrent la gravité de l’affaire : le tribunal a empêché toute révélation de l’identité civile de la victime par voie de presse. Cette mesure est d’autant plus restrictive qu’elle concerne habituellement les procès criminels dont les protagonistes sont des mineurs.

Stéphane Noël et Yannick Rochon, les deux agresseurs présumés, ont comparu une première fois le 17 mars devant le juge au sein du palais de justice de Rouyn-Noranda. L’affaire y a subi un report jusqu’au 25 mai prochain, date où l’on devrait également savoir quand se tiendra le jugement définitif de cette affaire.

Me Lemay, l’avocat de Stéphane Noël, a indiqué que l’affaire risquait de prendre beaucoup de temps. Il est ainsi estimé que le procès devrait prendre deux jours entiers, ce afin d’écouter toutes les plaidoiries et présenter toutes les pièces du dossier. Concernant ces dernières, Me Lemay revient sur le test de paternité positif, qui pour lui ne prouve absolument rien. Plus concrètement, ce test de paternité prouve que Stéphane Noël est le père de l’enfant, sans forcément indiquer si cette descendance est issue d’un viol ou d’une relation consentie. L’affaire est donc loin d’être pliée, puisque les preuves et la force des témoignages joueront pour beaucoup dans la crédibilité des versions de chaque partie (qui sont à l’opposé l’une de l’autre).

L’autre facteur augmentant considérablement l’ampleur du procès est le nombre de charges retenues contre les accusés. Contre Stéphane Noël, il n’est retenu que le chef d’agression sexuelle en réunion ; en revanche, les faits reprochés à son compère Yannick Rochon sont beaucoup plus nombreux. On retrouve ainsi au tableau des accusations envers ce dernier, plusieurs délits à caractère sexuel dont l’agression mentionnée plus haut, mais aussi du proxénétisme et quelques autres voies de fait.

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