De nouvelles réclamations pour qu’Ali Bongo passe un test de paternité ?

 

Les « Nouvelles affaires africaines » du journaliste Pierre Péan ont relancé la question du test de paternité pour Ali Bongo. En bref, le chef d’État gabonais est accusé de mentir sur ses origines. Son père biologique ne serait pas Omar Bongo : Ali Bongo serait né au Biafra, et aurait été adopté après sa naissance par Omar Bongo. Si la chose était avérée, cela signifierait qu’Ali Bongo n’est à l’origine pas de nationalité gabonaise ; or, il faut être né gabonais pour pouvoir exercer la fonction présidentielle.

L’opposition n’a donc pas attendu pour sauter sur cette occasion, et demander avec insistance un test de paternité dans les plus hautes sphères de l’État. Cette fois, c’est l’association OSC (Organisation de la Société Civile) qui demande qu’un test de maternité soit réalisé au plus vite. C’est donc avec sa mère, Joséphine Odimba, que l’OSC demande un test ADN. L4association « Témoins actifs » elle, craint que cette contestation sur les origines d’Ali Bongo ne plonge le pays dans le chaos, entre ceux qui réclament un test de paternité/maternité au président, et ceux qui récusent tout simplement ces allégations en les considérant comme fantaisistes.

Les poursuites envers Jean Ping témoignent de ce climat ; ce dernier a déclaré lors des dernières élections au Gabon qu’il fallait « se débarrasser des cafards ». Le ton est donné… Toujours est-il que du côté Bongo, on a choisi de ne plus laisser passer ces accusations récurrentes. Une procédure a même été engagée en France non pas pour un test de paternité, mais pour porter plainte contre Pierre Péan, l’auteur des Nouvelles Affaires Africaines.

La situation est aujourd’hui ambiguë : d’un côté, il est très peu probable qu’Ali Bongo passe un test de paternité, ce qui relève de son droit le plus strict. Cette ligne de conduite correspond d’ailleurs à celle qui consiste à traiter les accusations sur ses véritables origines supposées comme de simples ragots politiques visant à lui nuire. D’un autre côté, le fait de ne pas passer de test de paternité ne pourra pas faire taire l’opposition, qui continuera de réclamer cette preuve qu’elle n’a pour l’instant jamais pu entrevoir ; et plus il y aura de refus de la part d’Ali Bongo, plus les rumeurs se conforteront dans l’idée qu’il refuse parce qu’il a justement quelque chose à cacher. Suite au prochain épisode…